Quand la douleur s’installe elle devient votre complice. Et ensemble, vous allez essayer de dissimuler le crime qui vous a blessé.
Accepter de montrer sa vulnérabilité peut être effrayant, mais c’est le seul moyen de pouvoir guérir une blessure.
Imaginez que vous faites partie d’une tribu ancestrale, et que lors d’une exploration de chasse vous soyez blessé. Quelle que soit l’origine de la blessure, un ami imprudent, un ennemi vicieux, un animal sauvage ou encore un accident de parcours, si vous la dissimulez en ayant honte, si vous vous sentez coupable ou incompétent, vous vous empêchez d’accéder à la guérison, voire même, vous signez votre arrêt de mort lente…. Vous allez commencer à vivre avec la douleur, tout en gardant votre impassibilité. Peut-être même que vous apprendrez à sourire et à mentir, à vous-même et aux autres. Surtout ne pas montrer qu’on est vulnérable…. Mais quel est donc cet étrange mécanisme de sabotage? Quel bénéfice inconscient peut-on en tirer ? Pourquoi préférons-nous souffrir seul que de nous appuyer sur la force d’un proche pour nous venir en aide?
Notre société ne valorise pas l’entraide, et pourtant elle est cruciale, primordiale. Nous sommes des animaux sociaux, nous avons besoin des autres pour vivre. Il est totalement illusoire de penser que nous pouvons nous passer de liens sincères et empathiques.
Alors si on a eu l’habitude étant enfant, ou jeune adulte de montrer spontanément notre vulnérabilité et qu’elle n’ait pas été entendue, voire même dévalorisée ou pire, provoquée par une ou plusieurs personnes de notre entourage, et qu’il y a des années de douleurs enfouies sous nos sourires et nos pensées, comment faire pour accéder à leur origine pour les traiter une à une? Comment déjouer les mécanismes de survie devenus obsolètes et les croyances associées ? Eh bien en acceptant de nous ouvrir à la douleur, en acceptant d’avoir mal pour enfin guérir, en étant accompagné par un professionnel quand l’entourage est démuni… tout se soigne. Nous sommes des êtres extrêmement résilients, et grâce à la plasticité de notre cerveau, nous pouvons réimprimer les circuits qui ont été abîmés. Avec de la patience, de la persévérance, un environnement sain et un accompagnement approprié, dites adieu à vos douleurs mentales… vous pouvez vous en débarrasser. Soyez en certain·e·s.